Acide delta-aminolévulinique

Définition – physiologie
La synthèse de l’hème résulte d’une cascade de réactions biochimiques activées à chaque niveau par des enzymes spécifiques.
Les porphyrines (uro- et copro-) dérivent de molécules plus simples (acide δ-aminolévulinique et porphobilinogène) et donnent naissance au protoporphyrinogène (précurseur direct de l’hème). Un déficit héréditaire portant sur une enzyme induit une porphyrie. L’inhibition d’une enzyme par un agent toxique engendre une pathologie associée. L’enzyme la plus sensible aux cations lourds et plus spécifiquement au plomb est la δ-aminolévulinate déshydratase qui condense deux molécules d’acide δ-aminolévulinique pour former le porphobilinogène. L’augmentation de l’acide δ-aminolévulinique (excrété uniquement par la voie urinaire) représente donc un test relativement fiable d’intoxication par le plomb.

Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
L’analyse s’effectue sur urines de 24 heures (ou dosage sur échantillons randomisés en screening) prélevés sur acide acétique glacial et conservés dans l’obscurité.

Intérêt clinique – Interprétation des résultats
L’augmentation importante de l’acide δ-aminolévulinique s’observe non seulement dans les cas de saturnisme (en association avec une augmentation modérée des coproporphyrines) mais aussi dans certaines porphyries.


© 2019-Institut de Biologie Clinique
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction réservés pour tout pays.