PRELEVEMENT NEZ OU SINUS

Définition – physiologie
Avec le frottis de gorge et le frottis d’oreille, le nez et le sinus complètent la gamme des prélèvements utiles pour le diagnostic bactériologique de la sphère ORL. Les fosses nasales arborent une flore commensale composée essentiellement de Staphylocoques, de Corynébactéries, et de Neisseriae, tandis que la flore commensale du nasopharynx est composée surtout de Streptocoques et d’anaérobies. Un portage de germes potentiellement pathogènes est courant ( Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus) Quant aux sinus proprement dits (sinus cranio-faciaux), ils correspondent à un ensemble de cavités para-nasales tapissées d’un épithélium cilié et qui, à l’état normal, sont stériles.

Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
Pour le nez, écouvillonnage des fosses nasales antérieures (1 à 2 centimètres de profondeur).
Placer l’écouvillon dans un milieu de transport NCVP et acheminer au laboratoire, sinon, conserver à température ambiante pendant 24 heures maximum.
Pour le sinus sensu stricto, le recueil des sécrétions purulentes par ponction à la seringue (sous anesthésie locale ou générale) constitue le prélèvement idéal.
Le recueil du liquide de lavage sinusien dans un pot de prélèvement stérile constitue l’alternative la moins invasive et la plus courante.

Valeurs de référence
Absence de germes pathogènes ou d’un groupe de germes particulièrement visés (voir ci dessous)

Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Prélèvement au cours des sinusites. La principale indication des prélèvements sinusiens proprement dits est la recherche et l’identification de l’agent responsable des sinusites.
Lorsque ces conditions de prélèvement sont strictement respectées, les principaux agents responsables de sinusites aiguës reizen verboden Haemophilus influenzae (30 p.100), Streptococcus pneumoniae (20 p. 100) et les anaérobies (10 p.100). Plus rarement le Staphylococcus aureus, les Streptocoques du groupe A, les bacilles Gram –négatifs et Moraxella catarrhalis.
Dans les sinusites chroniques, les bactéries le plus souvent en cause sont les anaérobies (40 p.100 ). Plus rarement Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Staphylococcus aureus. Malgré la difficulté du prélèvement sinusien, l’isolement du germe responsable des sinusites reste la méthode de référence si l’on désire freiner l’émergence des germes multirésistants par un recours systématique à l’antibiothérapie probabiliste

Prélèvements au niveau des fosses nasales antérieures.
L’écouvillonnage au niveau des fosses nasales, plus simple à réaliser et donc plus courant, présente uniquement un intérêt épidémiologique : la recherche des porteurs sains de Staphylococcus aureus. (Pour rappel, il existe 20 p.100 de porteurs sains de ce germe dans la population). C’est également un prélèvement de choix pour la recherche des MRSA