Prix ULB – IBC 2017- 2018  attribué à  Philippe DETHIER

« Prise en charge de la pancréatite aigüe à l’Hôpital Erasme. Concordance avec les recommandations européennes 2018. »
Promotrice : Pr DELHAYE Myriam, hôpital Erasme, ULB

RESUME
Introduction :
La pancréatite aigüe est une pathologie ayant fait l’objet de nombreuses études, mais dont le taux de mortalité associée à la forme sévère reste élevé. Ainsi, des recommandations européennes sur la prise en charge de la pancréatite aigüe nécrosante ont été publiées en Avril 2018. Le but de notre étude est de déterminer la position de l’hôpital Erasme vis-à-vis de ces recommandations et de mettre en évidence les points sur lesquels il serait intéressant d’agir dans le cas où un écart trop important par rapport à celles-ci serait observé.

Méthodes :
Les données concernant les différents aspects cliniques, radiologiques, thérapeutiques ainsi que la mortalité en fin d’hospitalisation des patients admis durant
les cinq dernières années pour une prise en charge de pancréatite aigüe modérée à sévère ont été récoltées, analysées puis comparées aux recommandations européennes 2018.

Résultats :
52 patients ont été inclus, le ratio homme/femme était de 1.6. La mortalité globale était de 17,3%. Les étiologies biliaire (52%) et éthylique (19%) étaient les plus
fréquentes. 85% des patients ont bénéficié d’une imagerie endéans les 72h de leur admission. Les principales indications de l’antibiothérapie étaient la pyrexie, le sepsis persistant/choc septique et l’infection de la nécrose. 20 patients ont bénéficié d’un support nutritionnel, principalement par sonde naso-jéjunale (65%). 27 patients avaient une pancréatite aigüe d’origine biliaire, parmi lesquels 20 patients ont bénéficié d’une cholangiopancréatographie endoscopique. 12 patients ont bénéficié d’un traitement invasif, l’approche endoscopique était proposée systématiquement en premier choix.

Conclusion : 
De manière globale, la prise en charge de la pancréatite aigüe modérée à sévère à l’hôpital Erasme ne s’écarte pas de manière importante des recommandations
2018 de l’ESGE. Toutefois, l’imagerie à la phase initiale devrait faire l’objet d’une meilleure utilisation. Par ailleurs, une analyse plus détaillée de certains aspects n’ayant pas été investigués en profondeur, en particulier l’antibiothérapie et l’épidémiologie de la flore bactérienne, est souhaitable.